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OPINION: L’industrie musicale doit mieux représenter les personnes queers des communautés noires, autones et racisées

Ce n’est pas un secret : les personnes queers issues des communautés noires, autochtones et racisées sont sous-représentées dans l’industrie musicale…

Par Roney X
En collaboration aver Fido
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La musique m’a toujours permis de m’évader. Elle a contribué à nourrir plusieurs de mes passions. C’est cette forme d’art que j’ai maintenant envie de partager avec le reste du monde! Toutefois, ça n’a pas toujours été une voie facile à suivre, et encore aujourd’hui, certains obstacles demeurent. Lorsque vous êtes un artiste noir émergent, vous devez être prêt à surmonter à plusieurs grands défis. Et lorsqu’on ajoute le fait d’être queer, d’autres embûches s’ajoutent.

En parlant à d’autres artistes queers issu.e.s des communautés noires, autochtones et racisées, je remarque que certains sujets reviennent constamment, comme le manque d’occasions et de visibilité – deux choses qu’on recherche désespérément –, mais aussi le besoin de se sentir accepté.e.s lorsqu’on réussit à percer. De même, on se demande pourquoi il est si difficile de se faire accepté.e.s du grand public. Je veux parler au nom de ces gens qui ne jouissent pas de certains privilèges et de ces personnes qui ont envie d’abandonner leur cheminement artistique.

En considérant les divers aspects de ma carrière, je remarque que la danse et le théâtre sont les deux milieux artistiques dans lesquels les personnes queers issues des communautés noires, autochtones et racisées sont le mieux représentées. Ce sont des disciplines qui nous donnent l’occasion de créer différents personnages et qui permettent à l’auditoire de réellement pénétrer dans l’œuvre présentée. J’ai eu la chance de faire partie de troupes de danse et de théâtre composées uniquement d’artistes noir.e.s. Et à de multiples occasions, j’ai aussi pu être témoin d’une vraie représentation des personnes autochtones, noires et racisées, tant sur scène qu’à l’écran. Bien que la danse offre une meilleure représentation, elle souffre d’un manque de financement pour les danseurs, chorégraphes, directrices artistiques, etc.

De son côté, l’industrie musicale est confrontée à ses propres défis, croyez-moi.

Essayer de naviguer dans ce milieu en tant qu’artiste solo, queer et noir peut être démotivant lorsque la seule représentation de la communauté queer en Amérique du Nord concerne des personnes blanches. Celles-ci sont maintenant plus acceptées par la société; elles semblent profiter de plus d’occasions et d’une couverture enviable de la part des médias grand public. Je fais de la musique pour tout le monde et je ne saurais trop insister sur le fait que je suis totalement en faveur de l’inclusion. Mais les artistes queers des communautés noires, autochtones et racisées continuent à devoir ramer à contre-courant. On doit travailler dix fois plus fort que les autres pour qu’on nous considère à notre juste valeur. Comparativement aux artistes queers blancs, on nous met rarement sous les projecteurs ou à l’avant-plan. On est tous et toutes des artistes qui débordent de talent à la recherche des mêmes plateformes, de la même visibilité, mais ces objectifs semblent plus facilement atteignables et plus acceptables non seulement pour les artistes blancs, mais en particulier pour les artistes queers blancs. Notre musique et notre créativité ne sont souvent pas prises au sérieux par les autres. Plusieurs d’entre nous méritent plus que ce qu’on nous offre. On doit surmonter tellement d’obstacles avant de pouvoir se faire voir ou entendre.

Parmi ces freins récurrents, il y a les critiques sévères venant des personnes cisgenres hétéros de notre industrie, qui ne savent pas trop quoi faire de ces artistes queers provenant des communautés noires, autochtones et racisées parce qu’elles ne sont pas en mesure de les comprendre, ou qui n’en font pas assez pour nous permettre d’entrer en contact avec les maisons de disques, les dirigeants et les gérantes important.e.s. Pour qu’on nous prenne au sérieux, nous, les artistes queers des communautés noires, autochtones et racisées, on doit produire de la musique « neutre » pour que tout le monde se sente à l’aise.

On aimerait une plus grande équité relativement aux occasions d’offrir des prestations. Pourquoi devrait-on se contenter de l’occasionnel événement organisé pendant la Fierté?

Je le répète : je tiens à faire de la musique pour tout le monde; je ne voudrais jamais que des gens se sentent exclus. Au fil des années, j’ai appris qu’il est très important de d’abord trouver du soutien au sein de sa propre communauté. D’un point de vue positif, je remarque une légère amélioration en matière de représentation dans l’industrie musicale. Mais il reste encore beaucoup à accomplir. Si on continue à mettre de la pression, à se soutenir et à s’entraider, on pourra assurément séduire le grand public!

RONEY X est un artiste, un rappeur et un auteur-compositeur-interprète né en Grenade et établi à Toronto. En tant que comédien et danseur professionnel, il s’est produit sur des scènes partout dans le monde. Sa musique, portée par une chaleur insulaire, allie le R&B, la soul, la pop et le rap. N’hésitez pas à suivre @roneyxmusic sur tous les réseaux sociaux et à découvrir Paradise, son tout premier microalbum, offert partout!

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